Comment savoir si mon hébergement est performant ?
29 mai 2024Introduction
Alors que nous dépensons un bras (voir un rein) en budget SEO/SEA pour être premier dans Google et avoir des visiteurs, il y a un élément, qui est au mieux oublié, au pire négligé. Il s’agit du serveur hébergeant notre application.
Le serveur est le premier maillon de la chaîne de la stratégie de référencement. Il a également un rôle crucial dans l’expérience que vous offrez aux visiteurs de votre site. Selon Google, si votre site met plus de 3 secondes à charger, 53% des visiteurs quitteront la page avant la fin de son chargement.
Alors comment savoir si le serveur hébergeant mon site internet est performant ?
Le TTFB
Nous avons tous un serveur chez un hébergeur réalisant l’infogérance (ou pas) et justement, je vous donne l’indicateur de performance pour savoir si vous devez le féliciter ou pas.
Il s’agit du TTFB, Time To First Byte en anglais. Pour faire simple, c’est, le temps que met le serveur web à générer la page demandée. Plus ce temps est court, plus votre site est rapide 🚀
Le TTFB est un critère de performance de l’algorithme de Google et des autres moteurs de recherches. Ci-dessous l’échelle officielle de scoring de Google concernant le TTFB
Échelle officielle, car en réalité 800 ms… Disons qu’on peut largement faire mieux, vos concurrents les premiers. Vous connaissez votre TTFB ? Non ? Pas de problème, vous pouvez l’obtenir ici.
Tip’s plus : Faites le pour vos concurrents, vous pourrez vous situer.
Comment réduire le TTFB ?
1. Disposer d’un serveur performant
S’assurer que le serveur utilisé pour l’hébergement est adapté en termes de puissance par rapport au trafic du site. Vous avez souscrit à une offre d’hébergement il y a longtemps, vous avez depuis connu une croissance, ajouté des fonctionnalités sans jamais updater votre serveur. Il est temps de jeter un oeil.
Un serveur est un ensemble de composants, voici les 3 principaux à contrôler
- Processeur
- Mémoire RAM
- Disque dur (SATA, SSD ou NVMe)
Idéalement, votre hébergeur vous donne un accès aux statistiques de charge de votre serveur. Si ce n’est pas le cas, demander lui. L’hébergeur saura vous indiquer si votre serveur est adapté et éventuellement vous recommandez un autre serveur !
2. Une configuration serveur optimisée
Pour que votre application web fonctionne (WordPress, Prestashop, Magento etc.), plusieurs couches sont présentes:
- Serveur Web (Apache | Nginx)
- Le code source (PHP, NodeJS ou autre)
- Base de données (MySQL, PostgreSQL, MongoDB etc.)
Chacune de ces couches doivent être configurées sur-mesure afin que l’ensemble votre application soit rapide. Il n’existe aucune configuration miracle certaines optimisations peuvent même être contre-performantes !
Chez Gladhost, nous optimisons chaque couche.
- Serveur WEB : Configuration du Keepalive, compression, HTTP/2 etc…
- Base de données : L’optimisation des index sur votre base, analyse des requêtes SQL et optimisation du cache
- Le code source : En activant du cache notamment avec OPcache (pour PHP) et la mise en RAM du cache de votre CMS pour accélérer sa vitesse de chargement.
Dans certains cas, en fonction du CMS, nous déployons une solution de cache en amont comme Varnish. Le cache permet de précharger vos pages et répondre plus rapidement en évitant de recalculer les mêmes éléments en boucle.
De votre côté, si votre hébergeur n’a pas la capacité de vous accompagner sur ces sujets, vous pouvez opter pour un plugin sur votre CMS. Pour faire du cache par exemple, on utilise WP-Fastest pour les WordPress, pour Prestashop & Magento, un système de cache est natif mais optimisable !
3. Un CDN aux petits oignons !
Un Content Delivery Network (CDN) est une solution qui se configure au niveau de l’application. Il peut être gérer par votre hébergeur, votre développeur ou vous même si vous avez des connaissances techniques.
Le CDN vous permet d’optimiser le temps de chargement de vos éléments statiques (images, photos, texte) en gardant une « copie » de ces éléments un peu partout dans le monde ! Et il y a forcément un point près de votre visiteur 😉
Cet équipement permet de pallier plusieurs problématiques:
- Les fichiers (images, vidéos etc..) lourds et long à charger
- Les clients à l’international et donc loin du serveur
- Le code css non optimisé.
Le CDN est un bon levier d’optimisation pour les sites ayant un trafic important et éparse.
La mise en place d’un CDN demande des compétences techniques, voir de l’expertise lorsqu’on aborde certaines optimisations 🙂
La preuve avec un cas client
Nous avons appliqué ces méthodes sur un de nos client e-commerçant lors de sa migration, voici un graphique juste après notre premier lot d’optimisation.
Nous avons divisé par 2 son temps de chargement, passant de 350 ms à 170 ms. Je vous avais dis que nous pouvions faire mieux que 800 ms 😉
Avoir un hébergement performant a eu de multiples retombées positives pour le client :
- Meilleur TTFB → Optimisation de sa stratégie de référencement
- Vitesse de navigation plus fluide → Meilleur taux de conversion
- Back-Office plus performant → Process internes plus efficaces.
- Amélioration des logiciels connexes → Temps de passage en caisse réduit
Conclusion
Maintenant que vous avez fait le point sur votre serveur et que vous connaissez les axes d’améliorations, vos visiteurs vont pouvoir naviguer sur votre site à la vitesse de la lumière et surtout vous allez pouvoir maximiser l’impact de vos compagnes SEO/SEA.
A bientôt dans un prochain article !